Quand l’esprit de religiosité étouffe la vie de l’Esprit de Dieu: Le combat d’une Église pentecôtiste

Il arrive parfois que des églises, pentecôtistes, bien qu’ayant été fondées sur la puissance du Saint-Esprit, glissent subtilement vers un fonctionnement dominé par la forme, les traditions et les apparences. L’esprit de religiosité peut s’infiltrer même dans les milieux les plus fervents, jusqu’à étouffer le feu du réveil et réduire l’œuvre de Dieu à une routine stérile. C’est la triste réalité que nous voyons en ces jours de la fin.


Une Église pentecôtiste est appelée à vivre dans la liberté et la puissance de l’Esprit. Elle est née dans le feu de la Pentecôte (Actes 2), elle respire la prière fervente, l’adoration sincère et les manifestations des dons spirituels.

Mais lorsque la forme religieuse remplace la flamme spirituelle, les réunions deviennent prévisibles, les chants sont interprétés mécaniquement, les prières sont récitées sans vie. On peut continuer à parler du Saint-Esprit, sans pourtant l’écouter ni lui laisser la place d’agir.

« Ils auront l’apparence de la piété, mais renieront ce qui en fait la force. » (2 Timothée 3.5)


Dans une Église pentecôtiste dominée par la religiosité, les habitudes remplacent la sensibilité à l’Esprit. On préfère faire « comme avant », même si Dieu désire faire « une chose nouvelle » (Ésaïe 43.19).

On organise, on planifie, mais sans vraiment consulter Dieu. Le programme devient le maître, et l’Esprit devient un invité ignoré à qui l’on demande de se taire.

L’Église se met alors à résister, parfois sans le dire, à toute expression authentique de l’Esprit saint : les prophéties sont étouffées, les pleurs sont mal vus, les guérisons sont marginalisées.

« N’éteignez pas l’Esprit. Ne méprisez pas les prophéties. » (1 Thessaloniciens 5.19-20)


Une autre conséquence douloureuse : on cherche à paraître plus qu’à être. Les chrétiens pentecôtistes apprennent à se conformer à un modèle de comportement religieux, mais sans être réellement transformés intérieurement.

On sait dire « Alléluia » au bon moment, lever les mains pendant la louange, mais les cœurs restent froids, divisés ou remplis d’amertume. Le pardon, l’humilité, la repentance ne sont plus prêchés avec puissance.

« Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi. » (Matthieu 15.8)


L’esprit de religiosité produit une atmosphère de critique et de jugement. Ceux qui ne se conforment pas aux normes implicites sont vite étiquetés comme « rebelles » ou « charnels ».

On oublie que la grâce est la fondation même de la vie chrétienne, et que le but du ministère de l’Esprit est de restaurer, non d’écraser.

« Car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. » (Jean 1.17)


Le résultat final est tragique. L’Église, à l’origine vibrante, perd son témoignage vivant, elle devient tiède, figée dans des traditions sans vie, et fermée aux véritables visitations de Dieu. Elle devient comme l’Église de Sardes, à qui Jésus dit : « Tu passes pour être vivant, mais tu es mort. » (Apocalypse 3.1)

On parle de réveil, mais on ne le vit plus. On prie pour un mouvement de Dieu, mais on résiste au moindre frisson du Saint-Esprit.


Mais la grâce de Dieu demeure ! L’Esprit nous appelle encore : « Souviens-toi donc d’où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres. » (Apocalypse 2.5)

Revenir à l’autel, c’est abandonner l’apparence pour retrouver la profondeur de la prière, la puissance de la Parole, l’amour fraternel, l’accueil de l’Esprit, le brisement du cœur, et la passion pour les âmes perdues.


Dieu ne cherche pas des églises bien ordonnées mais mortes. Il cherche une Église vivante, brûlante, conduite par l’Esprit et remplie d’amour. Le remède à la religiosité, ce n’est pas plus d’organisation, c’est plus de consécration.

« Là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. » (2 Corinthiens 3.17)

Bien-aimés, si en lisant ce message nous reconnaissons que la religiosité a trouvé place dans nos vies ou dans notre Église, ce n’est pas le moment de justifier l’état actuel, mais de nous humilier devant Dieu.

Ce n’est pas le péché d’autrui que le Seigneur pointe du doigt, c’est mon cœur, ton cœur, notre cœur. Ce n’est pas simplement une réforme extérieure que Dieu cherche, mais une repentance profonde.

« Revenez à moi de tout votre cœur, avec des jeûnes, des pleurs et des lamentations. Déchirez vos cœurs et non vos vêtements. » (Joël 2.12-13)

Ce n’est pas une condamnation que Dieu proclame, c’est un appel d’amour, un cri de l’Esprit pour restaurer ce qui a été perdu, rallumer le feu sur l’autel, et faire jaillir à nouveau la vie, la puissance et la sainteté dans l’Église.

Alors, tombons à genoux. Recherchons à nouveau sa face. Demandons au Saint-Esprit de sonder nos motivations, de briser notre orgueil, et de nous ramener à une foi authentique.

« Si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s’humilie, prie, cherche ma face, et se détourne de ses mauvaises voies, je l’écouterai du haut des cieux… » (2 Chroniques 7.14)

Le Seigneur ne cherche pas des talents, des formes ni des programmes. Il cherche un peuple qui se repent, qui se consacre, et qui brûle d’amour pour Lui.

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K.S.A
K.S.A
23 mai 2025 10:31

Merci pour cet article.

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