Le feu vient de l’autel
Revenir à la Parole et à la prière
Lévitique 6.6 — Le feu devra rester allumé sur l’autel et ne jamais s’éteindre.
Il y a des moments où nous parlons du réveil. Nous le prions. Nous le désirons de tout notre cœur. Mais il arrive que, malgré cette attente, nous négligions une vérité essentielle : le feu de Dieu ne descend jamais par hasard. Il ne tombe pas au gré d’une émotion, ni dans le tumulte religieux. Il descend là où un autel a été préparé, consacré, et où une vie est réellement offerte. Le feu ne descend pas sur des discours passionnés, ni sur des gestes spectaculaires. Il descend là où un cœur est entièrement disposé à dire : « Seigneur, je suis à toi. »
Le réveil ne descend pas au hasard
Dans l’Ancienne Alliance, l’autel représentait le lieu du sacrifice : un lieu de rencontre avec Dieu, mais aussi un lieu de mort, où quelque chose devait être donné, sans réserve. L’apôtre Paul, dans Romains 12.1, nous exhorte ainsi : « Je vous recommande donc […] à lui offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint et qui plaise à Dieu. Ce sera là de votre part un culte raisonnable. » Le réveil ne débute pas par un miracle visible ; il commence quand un homme, une femme, ou même un jeune, prononce cette simple phrase : « Me voici, Seigneur. Je suis à toi. »
Abraham, sur le mont Morija, a déposé Isaac sur l’autel — non en partie, non symboliquement, mais entièrement. Et c’est là, dans cet acte de foi, que Dieu a pourvu. C’est là que le feu du ciel s’est allumé.
Jésus lui-même a vécu cet abandon total. Il a dit : « En effet, personne ne peut m’ôter la vie : je la donne de mon propre gré. » (Jean 10.18). Il s’est offert volontairement, devenant l’Agneau sur l’autel de la croix.
Revenir à l’autel, c’est dire de tout notre être : « Seigneur, voici ma vie. Mes projets, mes blessures, mes désirs. Tout est à toi. » Et c’est là, précisément là, que Dieu envoie le feu.
L’autel est nourri par la Parole et la prière
Le feu de l’autel ne s’entretient pas seul. Dans le Tabernacle, le prêtre devait chaque jour y ajouter du bois. De la même manière aujourd’hui, nous devons nourrir notre autel intérieur. Par quoi ? Par la Parole, par la prière, et par la communion avec Dieu.
Les disciples d’Emmaüs ont déclaré : « N’avons-nous pas senti comme un feu dans notre cœur pendant qu’il nous parlait en chemin et qu’il nous expliquait les Écritures ? » (Luc 24.32). Le feu naît dans l’écoute de la voix de Dieu. Il grandit dans le silence de la prière. Il brûle lorsque la Parole devient notre pain quotidien.
Daniel priait trois fois par jour, même sous la menace. Il nourrissait le feu. Jésus, lui aussi, avant l’aube, se retirait dans un lieu désert pour prier (Marc 1.35). Il savait que la puissance visible de son ministère reposait sur une vie de prière cachée.
Et toi, pourquoi as-tu abandonné l’autel ? Pourquoi as-tu cessé de nourrir ce feu ? Dieu t’invite aujourd’hui à revenir. À reprendre ta Bible. À redécouvrir la prière simple. À écouter le Saint-Esprit dans le secret. Le feu ne vient pas de l’émotion. Il vient de la communion.
Le feu descend sur ce qui est prêt
Dieu n’envoie jamais son feu sur un autel vide. Il descend là où un sacrifice est prêt. Sur le mont Carmel, Élie a d’abord rebâti l’autel, puis il a placé l’offrande, prié, et attendu. Alors, selon 1 Rois 18.38 : « Le feu de l’Éternel tomba du ciel, et consuma l’holocauste, le bois, les pierres et la terre, et il réduisit en vapeur l’eau de la rigole. » Ce feu ne visait pas à impressionner. Il attestait qu’un cœur était entièrement disposé à tout donner.
Avant la Pentecôte, les disciples ont attendu et prié pendant dix jours dans une chambre haute. Et le feu est descendu. Aujourd’hui encore, le Saint-Esprit cherche des autels prêts, des vies disponibles, des cœurs restaurés.
Tu veux voir le feu descendre ? Alors rebâtis ton autel. Pas seulement à l’église. Pas seulement pour le dimanche matin. Rétablis ton autel dans ta maison, dans ta chambre, dans ton cœur. Tous les jours. Sans exception.
Reviens à l’autel et le feu reviendra
Le réveil ne commence pas dans le bruit. Il commence dans le secret. Il commence quand une vie est offerte, quand la Parole reprend sa place, quand la prière devient une respiration. Le feu ne vient pas de l’homme. Il vient de Dieu. Mais il descend toujours sur un autel préparé.
Reviens à l’essentiel. Reviens à ton premier amour. Reviens à l’endroit où le feu tombe. Peut-être que ton autel est brisé. Que ta flamme est faible. Que ton cœur est fatigué. Mais Dieu ne t’a pas abandonné.
Jésus s’est offert pour toi. Et aujourd’hui, il t’appelle. Il ne t’invite pas à être parfait, mais à être vrai. À te présenter devant lui et à dire : « Seigneur, me voici. Allume à nouveau le feu. » Et il le fera. Parce qu’il est fidèle.