Ce n’est pas ta passion qui fait vivre le réveil, c’est son amour. Quand l’enthousiasme fléchit, quand l’Église se fatigue, quand la foi vacille, il y a une chose qui demeure : un feu constant, fidèle et indestructible. Ce feu n’est pas le nôtre. C’est l’amour de Dieu. Car si notre zèle varie, son amour, lui, reste entier. Si notre foi chancelle, son regard reste fixé sur nous. Et si nous avons perdu l’élan, lui n’a jamais cessé de nous aimer.

« Je t’aime d’un amour éternel ; c’est pourquoi je te conserve ma bonté. » (Jérémie 31.3)

Le réveil commence toujours par une redécouverte de cet amour inébranlable. Ce n’est pas un amour théorique, ni une idée abstraite. C’est une flamme vivante qui descend du ciel. Une flamme qui consume les peurs, guérit les blessures et rallume la foi.

Voici trois aspects essentiels de cet amour de Dieu.

« Quant à nous, nous aimons parce que Dieu nous a aimés le premier. » (1 Jean 4.19)

Tu peux prier longtemps, jeûner souvent, servir fidèlement. Mais si tu perds de vue l’amour de Dieu, tu vas t’épuiser. Tu serviras sans joie, prieras sans feu et te fatigueras sans vie. Ce n’est pas ton amour qui soutient le réveil. C’est le sien.

Prenons l’exemple de Moïse et du buisson ardent (Exode 3.2). Le feu de Dieu brûle dans un buisson sans se consumer : image d’un feu qui ne dépend pas de l’homme, mais de la présence de Dieu. Moïse est appelé dans ce feu, et non dans son propre zèle. Ce qu’il a accompli ensuite ne venait pas de ses efforts humains.

« Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Viens siéger à ma droite jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis à terre sous tes pieds. » (Matthieu 22.44)

Dieu agit pour Jésus. Et il en est de même pour nous : notre feu ne repose pas sur notre constance, mais sur l’amour de Dieu qui ne s’éteint jamais.

Prenons aussi l’exemple du baptême de Jésus (Matthieu 3.16-17). Avant son ministère, le Père déclare :

« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, celui qui fait toute ma joie. »

Le ministère de Jésus a commencé par l’amour reçu, non par la performance. C’est en demeurant dans l’amour du Père que le feu se rallume. Ton identité dans l’amour précède ton action dans le service.

« Que vous soyez enracinés et fondés dans l’amour. » (Éphésiens 3.17)

On peut vivre un réveil apparent tout en gardant un cœur blessé, fermé ou durci. Mais un cœur endurci ne porte pas le feu longtemps. C’est pourquoi Dieu ne commence pas par les manifestations, mais par l’amour.

L’amour de Dieu ne se comprend pas. Il se reçoit. Il touche ce que personne ne voit et restaure ce que l’on croyait perdu à jamais.

Prenons Élie dans la grotte (1 Rois 19.11-13). Après un puissant réveil à Carmel, il s’effondre. Dieu ne le relève ni par le tonnerre ni par une démonstration spectaculaire, mais par un doux murmure. Ce n’est pas la puissance, mais la tendresse de Dieu qui a guéri son cœur.

Même chose pour Pierre (Jean 21.15-17). Après l’échec, Jésus ne le reprend pas. Il lui adresse trois déclarations d’amour. L’amour restaure toujours avant d’envoyer. L’amour précède la mission.

Ne cache pas tes blessures sous l’activisme. Laisse l’amour de Dieu visiter les zones les plus douloureuses de ton cœur. Là où tu as été brisé, Dieu veut faire jaillir une nouvelle flamme.

« L’amour de Christ nous presse. » (2 Corinthiens 5.14)

Un réveil qui ne débouche pas sur plus d’amour n’est pas un réveil biblique. Le feu de Dieu ne nous laisse pas repliés sur nous-mêmes. Il nous pousse vers les autres.

Ce n’est pas une stratégie qui envoie. C’est l’amour. Lorsque tu réalises combien tu as été aimé, pardonné et accueilli, tu commences à aimer à ton tour. Le réveil devient alors contagieux. Non parce que tu fais plus, mais parce que tu aimes plus. Ton cœur s’élargit. Ta compassion grandit. Ta mission devient claire.

Le bon Samaritain (Luc 10.33-37) incarne cet amour en action. Ni le pharisien, ni le lévite n’ont arrêté leur route. Mais un homme animé de compassion a pris le temps d’aider.

La théologie sans compassion passe son chemin. La religion sans amour s’éteint. Mais l’amour incarné de Christ s’arrête, soigne, restaure.

Jésus lui-même, conscient de son identité aimée par le Père, s’est levé pour laver les pieds de ses disciples (Jean 13.1-5). Son amour l’a abaissé pour élever les autres. Le feu du service jaillit d’un cœur qui aime.

Si tu es rempli de l’amour de Dieu, tu n’as pas besoin d’être poussé. Tu iras. Tu serviras. Tu pardonneras. Le vrai réveil se voit dans l’amour vécu, pas seulement proclamé.

Tu veux vivre un feu durable ? Ne cherche pas plus d’émotions. Ne cours pas après un événement. Cherche l’amour du Père.

Reviens à la croix. Regarde à Jésus. Revient à la Parole. Écoute cette voix qui te dit encore aujourd’hui : « Je t’aime. »

Pas à cause de ce que tu fais. Mais parce que tu es à lui.

C’est cet amour qui t’a sauvé. C’est cet amour qui te soutient. Et c’est cet amour qui entretiendra le feu jusqu’à la fin.

Peut-être as-tu cherché l’amour dans toutes les mauvaises directions. Peut-être as-tu été blessé, rejeté, abandonné. Et maintenant tu penses que personne ne peut vraiment t’aimer.

Mais il existe un amour plus fort que ta souffrance. Plus profond que ta culpabilité. Plus fidèle que tes propres chutes. Cet amour, c’est celui de Jésus. Et aujourd’hui, il te tend la main.

Il ne te demande pas d’être parfait. Il te demande seulement de venir. Et si tu le laisses entrer, il allumera en toi un feu que rien ne pourra jamais éteindre.

Chant final :

Son amour prend bien soin de moi

Oui son amour prend bien soin de moi (bis)
Que la pluie tombe et que le vent souffle
La tempête sur la mer
Je serai bien, car son amour prend soin de moi

Prions.

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Retour en haut