La fin des temps commence avec la venue de Jésus
Depuis le début, la Parole de Dieu révèle que la venue de Jésus-Christ a marqué un tournant décisif dans l’histoire du salut. Ce moment n’est pas seulement un jalon théologique, mais un appel vibrant à un changement de vie. Dès sa venue, Jésus a allumé un feu sur la terre (Luc 12.49) — un feu destiné à embraser les cœurs, à réveiller les consciences et à propulser le peuple de Dieu dans une marche fervente et fidèle.
La « fin des temps », telle qu’on l’entend dans l’Écriture, ne désigne pas uniquement les derniers jours précédant le retour de Christ. Elle est une ère prophétique inaugurée par l’incarnation de Jésus, une ère de réveil pour chaque génération. Par son ministère, sa mort et sa résurrection, Jésus a ouvert ce que la Bible appelle « les derniers temps » (1 Pierre 1.20), période qui s’étend de sa venue jusqu’à son retour glorieux.
Ainsi, le livre de l’Apocalypse ne se limite pas à une description des événements de la toute fin du monde. Il couvre toute la période de la nouvelle alliance, dévoilant le plan progressif de Dieu jusqu’à l’établissement de son règne éternel. Quand nous saisissons cette réalité, la lecture de l’Apocalypse devient plus claire. Il ne s’agit pas seulement d’un futur lointain, mais d’une révélation qui parle de notre temps présent, de l’ère dans laquelle l’Église vit déjà.
Jésus inaugure la fin des temps
La Bible est sans équivoque : c’est bien la venue de Jésus qui marque le commencement de la fin des temps. L’auteur de l’épître aux Hébreux écrit : « À bien des reprises et de bien des manières, Dieu a parlé autrefois à nos ancêtres par les prophètes. Et maintenant, dans ces jours qui sont les derniers, il nous a parlé par le Fils » (Hébreux 1.1-2). Ce passage établit une rupture. Dieu, autrefois, parlait par les prophètes. Désormais, il parle par le Fils, dans ces jours qui sont « les derniers ». Cela signifie que l’ère messianique correspond à la phase finale du plan de Dieu.
Dans Actes 2.16-17, lors de la Pentecôte, Pierre confirme cette compréhension en citant le prophète Joël : « Voici ce qui arrivera, dit Dieu, dans les jours de la fin des temps : je répandrai de mon Esprit sur tout le monde… » L’effusion du Saint-Esprit à la Pentecôte n’est donc pas un phénomène marginal, mais une preuve que la fin des temps a commencé avec la venue de Jésus et l’établissement de l’Église.
Paul, de son côté, enseigne aux Corinthiens : « Tous ces événements leur sont arrivés pour nous servir d’exemples. […] pour nous qui sommes parvenus aux temps de la fin » (1 Corinthiens 10.11). Lui et ses contemporains se considéraient déjà comme vivant cette période eschatologique.
Pierre affirme également : « Jésus a été choisi avant la fondation du monde, et il s’est manifesté dans ces temps qui sont les derniers » (1 Pierre 1.20). Cela confirme que la venue de Christ inaugure l’ultime phase de l’histoire du salut.
Jean, quant à lui, écrit : « Mes enfants, c’est la dernière heure » (1 Jean 2.18), évoquant l’apparition d’antichrists comme signe du commencement de la dernière phase.
Et l’auteur aux Hébreux insiste : « Il est apparu une seule fois, à la fin des temps, pour ôter les péchés par son sacrifice » (Hébreux 9.26). La venue de Jésus et son œuvre rédemptrice marquent donc l’entrée dans la fin des temps.
Enfin, Jacques nous rappelle la responsabilité des croyants : « Vous avez entassé des richesses dans ces jours de la fin » (Jacques 5.3). Dès le temps apostolique, cette réalité était déjà en cours.
Tous ces textes démontrent que la venue de Jésus a inauguré une nouvelle ère dans l’histoire du salut : celle de la nouvelle alliance, période où Dieu accomplit ses promesses et prépare le retour glorieux de son Fils.
L’Apocalypse : une révélation sur toute la période de la fin des temps
Loin d’être un simple récit des événements de la fin du monde, l’Apocalypse est une révélation spirituelle qui embrasse toute la période allant de la venue de Christ jusqu’à son retour. Dès le premier chapitre, Jean écrit : « Révélation de Jésus-Christ […] pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt […] car le temps est proche » (Apocalypse 1.1-3). Cette déclaration montre que les événements décrits ne concernent pas seulement un futur lointain, mais un processus déjà amorcé.
Un peu plus loin, Jésus demande à Jean : « Écris ce que tu as vu, ce qui est, et ce qui va arriver ensuite » (Apocalypse 1.19). Cela indique clairement que l’Apocalypse concerne à la fois le passé récent (la venue de Jésus), le présent de l’Église, et l’avenir jusqu’à la fin.
Dans Apocalypse 12.1-6, nous voyons un panorama symbolique :
– La femme : le peuple de Dieu.
– L’enfant : Christ.
– Le dragon : Satan.
Ce tableau montre que le conflit céleste entre Dieu et Satan traverse toute l’ère chrétienne, depuis la naissance de Jésus jusqu’à la protection de l’Église en temps de persécution. Ce message se renforce dans Apocalypse 20.1-6, où il est question d’un règne de mille ans, chiffre symbolique représentant une période de durée indéterminée. Ce « millénium » correspond à l’ère présente : « Ils vécurent et régnèrent avec Christ pendant mille ans » (v.4). Ce règne n’est pas à venir : il est déjà en cours pour ceux qui vivent dans la fidélité et refusent les compromis avec le monde.
L’Apocalypse nous exhorte donc à une vigilance constante, car nous sommes engagés dans un combat spirituel profond. Ce livre est une révélation pour les temps présents, un appel au réveil au cœur de l’histoire.
Le retour de Christ : l’aboutissement de la fin des temps
Si Jésus a inauguré la fin des temps, son retour en marquera l’achèvement définitif. Dans Matthieu 24.3-14, Jésus enseigne ses disciples sur les signes de la fin : guerres, famines, tremblements de terre, persécutions, refroidissement de l’amour… Mais il ajoute : « Cette Bonne Nouvelle du royaume sera proclamée dans le monde entier […] alors seulement viendra la fin » (v.14). Il s’agit donc d’une période prolongée, marquée par l’évangélisation et la fidélité, jusqu’au jour du retour.
Paul avertit : « Dans la période finale de l’histoire, les temps seront difficiles » (2 Timothée 3.1). La fin des temps se caractérise par une intensification, tel les douleurs de l’enfantement, de la corruption morale et spirituelle. Nous y sommes. Et Jésus lui-même conclut le livre de l’Apocalypse en disant : « Oui, je viens bientôt » (Apocalypse 22.12-13).
Son retour est la fin de toute chose — non pour un autre temps intermédiaire, mais pour l’établissement du règne éternel. Ce retour ne déclenchera pas un millénium terrestre, mais la résurrection et le jugement. C’est la vie éternelle, non un royaume temporaire, qui sera accordée à ceux qui ont tenu ferme.
Conclusion
Nous comprenons ainsi que les événements décrits dans l’Apocalypse ne se rapportent pas uniquement aux toutes dernières années de l’histoire humaine. Ils couvrent toute la période allant de la venue de Jésus jusqu’à son retour.
Le livre de l’Apocalypse révèle la souveraineté de Dieu et le déroulement progressif de son plan de salut. Il appelle à la vigilance, à la persévérance, à la fidélité. C’est un livre qui parle du présent autant que de l’avenir.
C’est pourquoi l’Apocalypse est un appel urgent au réveil. Il nous secoue, il dénonce la tiédeur (Apocalypse 3.16), et il nous pousse à rallumer le feu du premier amour. Il ne se lit pas seulement avec l’intellect, mais avec un cœur prêt à entendre ce que l’Esprit dit aux Églises.
Le message n’est pas de peur ni de panique, mais d’espérance et d’engagement. L’Apocalypse parle aux veilleurs de la nuit, aux cœurs brûlants qui attendent le retour du Seigneur.