Le parler en langues : un don spirituel encore actif dans l’Église​ aujourd’hui

Depuis des siècles, des croyants de divers horizons vivent une expérience spirituelle puissante et transformatrice : le parler en langues. Malheureusement, ce don tend à disparaitre parce qu’il n’est plus enseigner ou encore limité voir même interdit en certain endroit. Dans les faits, certains affirment que ce don, ainsi que d’autres dons spirituels, auraient cessé à la fin du 1er siècle avec la mort des apôtres niant par le fait même les récits bibliques et historiques.

Cette doctrine du « cessationnisme » se base souvent sur une lecture partielle ou mal interprétée de certains textes bibliques. Ce qui a pour effet que de plus en plus d’Église, même charismatique, influencée par cette fausse doctrine, délaisse ce don du parler en langues attristant le Saint-Esprit par le fait même et perdant la présence de celui-ci dans leur rassemblement.

Mais qu’en dit réellement la Parole de Dieu ? Le parler en langues est-il encore un don actif dans l’Église ? Examinons ensemble les Écritures.

Jésus a annoncé un parler en langues durable

Le passage de Marc 16.17 nous rapporte ceci : « Voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront des démons, ils parleront en langues nouvelles…

Comme nous pouvons le constater ces paroles de Jésus ne contiennent aucune limite temporelle. Il ne dit pas « les apôtres », mais « ceux qui auront cru ». C’est un terme ouvert qui inclut tous les croyants de tous les temps. Ainsi, le parler en langues est donc présenté par le Seigneur lui-même comme un signe destiné à accompagner les croyants, et non seulement les premiers apôtres.

Le jour de la Pentecôte : un modèle pour toute l’Église

Le livre des Actes 2.4 nous rapporte une chose intéressante : « Ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, comme l’Esprit leur donnait de s’exprimer.

Ce n’est pas seulement les apôtres qui ont parlé en langues ce jour là, mais tous les 120 réunis dans la chambre haute (Actes 1.15). Plus encore, Pierre déclare que cette effusion n’est pas limitée à ce moment précis lorsqu’il dit : « Cette promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, aussi nombreux que le Seigneur notre Dieu les appellera. » (Actes 2.39)

Ainsi, la promesse du Saint-Esprit et de ses manifestations (y compris le parler en langues) n’est donc pas limitée à une génération, mais elle est destinée à tous ceux que Dieu appellera – c’est-à-dire jusqu’à aujourd’hui. Nous sommes ceux que Dieu appelle et donc cette promesse est encore pour nous aujourd’hui.

Paul enseigne l’importance continue du parler en langues

L’apôtre Paul, bien qu’il reconnaisse la supériorité de la prophétie dans l’assemblée (1 Corinthiens 14), ne rejette jamais le parler en langues. Au contraire, il va dire  : « Je voudrais que vous parliez tous en langues… » (1 Corinthiens 14.5) Il va aussi dire : « Je rends grâce à Dieu de ce que je parle en langues plus que vous tous. » (1 Corinthiens 14.18) Puis, il  écrit une chose remarquable : «N’empêchez pas de parler en langues. » (1 Corinthiens 14.39)

Dans ce que nous venons de voir et ailleurs dans tout le Nouveau Testament il n’y a de mention d’un arrêt à venir de ce don. Paul exhorte même les croyants à ne pas l’interdire, ce qui serait incohérent s’il était destiné à disparaître peu après. Son enseignement montre que le parler en langues est une pratique normale et bénéfique pour l’Église. La cessations de ces dons n’a jamais été enseigner ni par le Seigneur Jésus, ni par ls apôtres.

Le don de parler en langues est lié à l’édification personnelle

Paul écrit que : « Celui qui parle en langues s’édifie lui-même… » (1 Corinthiens 14.4) En réalité, ce don n’est pas seulement un signe pour les autres, mais aussi un moyen d’édification spirituelle personnelle. Il va de soit que Dieu, dans son infini sagesse, n’aurait pas donné un outil d’édification pour l’abandonner peu après. En réalité, l’édification personnelle est un besoin constant dans la vie de haque croyant. Réalison que de se priver de ce don c’est se faire plus de tort que de bien. Qu’on le veuille ou non ce don reste utile pour cela aujourd’hui encore.

Le passage souvent cité pour justifier le cessationnisme ne soutient pas cette doctrine

Les Écritures enseignes que « … les prophéties cesseront, les langues inconnues prendront fin, et la connaissance particulière cessera. …mais le jour où la perfection apparaîtra, ce qui est partiel cessera.» (1 Corinthiens 13.8-10)

À la lecture de ce passage, certains affirment que « ce qui est parfait » fait référence à la Bible, déjà complète, et que les dons comme les langues ont donc cessé. Mais cela ne résiste pas à l’examen biblique comme nous allons le voir.

D’abord, le contexte du chapitre 13 parle du jour où la perfection apparaîtra, c’est-à-dire le retour glorieux du Seigneur Jésus, où nous verrons directement (verset 12) et non de la Parole de Dieu.

Ensuite, il est dit qu’aujourd’hui, nous ne voyons que d’une manière indirecte, comme « dans un miroir » d’une manière pas très claire parce que les miroirs de l’époque n’avait pas la qualité de réflexion de nos miroirs d’aujourd’hui.

Finalement, les dons spirituels sont donc encore nécessaires, tant que nous vivons dans un monde imparfait.

Les témoignages bibliques et historiques après les apôtres

Même après la mort des apôtres, des témoignages existent dans l’histoire de l’Église concernant le parler en langues. De nombreux réveils spirituels (à travers les siècles et notamment au XXe siècle) ont été marqués par cette manifestation du Saint-Esprit. Cela démontre que Dieu continue de répandre son Esprit avec puissance, comme promis dans Joël 2 et repris dans Actes 2.

Des exemples bibliques après la Pentecôte

Le parler en langues n’est pas un phénomène unique à Actes 2. On le retrouve plusieurs fois dans le livre des Actes, après la Pentecôte et en dehors du cercle des apôtres :

  • Actes 10.44-46 – Chez Corneille et les païensAlors que Pierre prêchait encore, le Saint-Esprit tomba sur tous ceux qui écoutaient.

    Verset 46 : En effet, ils les entendaient parler en différentes langues et célébrer la grandeur de Dieu.

    👉 Cela s’est produit chez des non-Juifs, bien après la Pentecôte.

  • Actes 19.6 – À Éphèse, chez de nouveaux disciplesPaul impose les mains à une douzaine d’hommes :

    Le Saint-Esprit vint sur eux, et ils parlaient en langues et prophétisaient.

    👉 Encore une fois, ni les apôtres, ni Jérusalem, et pourtant le don continue.

Ces passages montrent que le parler en langues ne s’est pas arrêté au cercle des premiers apôtres et a continué de se manifester dans l’Église naissante, à travers les ministères établis et même chez les croyants ordinaires.

Témoignages dans l’histoire de l’Église

Même après la période biblique, plusieurs témoignages historiques rapportent des cas de parler en langues :

  • Irénée de Lyon (v. 130–202 apr. J.-C.)Ce père de l’Église, disciple de Polycarpe (lui-même disciple de l’apôtre Jean), rapporte dans son ouvrage Contre les hérésies : « Nous entendons beaucoup de frères dans l’Église qui ont des dons prophétiques et qui, par l’Esprit, parlent toutes sortent de langues. »
  • Tertullien (v. 155–220 apr. J.-C.)Il reconnaît dans ses écrits l’existence du parler en langues dans l’Église de son époque.
  • Montanisme (IIe siècle)Bien que le mouvement ait été rejeté pour ses excès, il est reconnu qu’il y avait des manifestations de dons spirituels, incluant le parler en langues, au sein de leurs réunions.
  • Réveils méthodistes et moraves (XVIIIe siècle)Certains témoignages de ces mouvements font état de manifestations du Saint-Esprit similaires à celles décrites dans les Actes, y compris le parler en langues dans les temps de prière fervente.

Le réveil de Pentecôte du XXe siècle

Le renouveau pentecôtiste, qui a débuté au début du XXe siècle, est un événement majeur qui témoigne du retour massif du parler en langues dans l’Église :

  • Réveil de la rue Azusa (1906, Los Angeles, USA)Sous la direction de William J. Seymour, des centaines de croyants ont été remplis du Saint-Esprit avec le signe du parler en langues. Ce réveil a eu un impact mondial, donnant naissance à la plupart des Églises pentecôtistes et charismatiques actuelles.
    • Afrique : Afrique du Sud, Nigéria (Church of God Mission, Redeemed Christian Church of God)
    • Amérique Latine : Brésil, avec l’Igreja Assembleia de Deus
    • Europe : Scandinavie, France (Mouvement de Pentecôte)
    • Asie : Philippines, Corée du Sud (Yoido Full Gospel Church)Ce réveil s’est répandu rapidement dans le monde entier :

Témoignages contemporains

Aujourd’hui, plus de 600 millions de chrétiens dans le monde s’identifient aux mouvements pentecôtistes ou charismatiques, où le parler en langues est courant.

  • Dans les réunions de prière, les retraites spirituelles, les croisades d’évangélisation, des milliers de croyants témoignent de leur expérience du baptême dans le Saint-Esprit avec le parler en langues.
  • Des missionnaires sur le terrain rapportent des cas où des personnes ont commencé à parler une langue inconnue à leur insu, qui s’est révélée être une langue connue d’une autre culture (xénolalie), comme dans Actes 2.

Conclusion

Le parler en langues n’est ni un phénomène du passé, ni réservé à une élite spirituelle du premier siècle. Il est un don spirituel biblique, destiné à édifier, fortifier et équiper les croyants pour leur vie de prière, leur témoignage et leur communion avec Dieu.

Rejeter ce don, c’est passer à côté d’une richesse que Dieu veut encore aujourd’hui donner à ses enfants. L’Église a besoin de la plénitude du Saint-Esprit dans toutes ses expressions, y compris le parler en langues. Comme Paul le dit : « Aspirez aux dons spirituels » (1 Corinthiens 14.1), et « n’empêchez pas de parler en langues » (1 Corinthiens 14.39).

Le parler en langues n’a jamais cessé, ni dans le Nouveau Testament, ni dans l’histoire de l’Église. Il a certes été oublié ou marginalisé à certaines époques, mais Dieu a continuellement ravivé ce don là où des croyants assoiffés ont recherché la plénitude du Saint-Esprit. Ce phénomène n’est ni une nouveauté, ni une mode : il est biblique, historique et actuel.

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